[DIGITAL Business Africa] – Le Gimac a réuni ses membres du secteur bancaire et de l’assurance à Douala du 12 au 13 octobre 2023 afin de leur présenter de nouvelles solutions pour accélérer l’inclusion financières. Thème de la rencontre : « Solutions à valeur ajoutée de l’écosystème ». Le DG du Gimac, Valentin Mbozo’o, revient ici sur les objectifs de cette rencontre et présente les défis et challenges des banques et assurances à l’heure de la digitalisation.
DIGITAL Business Africa : Le Gimac rencontre régulièrement ses membres. Quel était l’objet de votre récente rencontre à Douala sur les solutions à valeur ajoutée de l’écosystème ?
Valentin Mbozo’o : Il s’est agi de présenter aux acteurs du secteur bancaire et de l’assurance les nouvelles possibilités et offres de services à valeur ajoutée qu’offre GIMAC Pay. Notamment la Remittance entrante et sortante. La remittance entrante est celle qui entre en zone Cémac et la remittance sortante est celle qui va hors de la zone Cemac. Cela peut être de Wallet à wallet, de wallet à monnaie mobile, l’argent décaissée dans les cartes prépayées. Cela peut être des demandes à recevoir de l’argent, cela peut être aussi de l’information, car qui dit gestion de l’argent, dit gestion de l’information.
Nous avons profité pour présenter les offres de l’éditeur SoftFinanca qui propose des solutions open banking. Avec des offres comme la remise chèque à distance, l’optimisation des GAB pour gagner plus d’argent. Car la gestion des GAB à ce jour est piètre dans la sous-région. Il fallait trouver comment donner vie à l’acquisition pour rendre la monétique effective avec les retraits et paiements.
Nous avons également exploré les solutions pour améliorer le parcours-client et améliorer la qualité de service qui augmente les commissions pour tout le monde et donne une meilleure inclusion financière aux plus démunis.
DIGITAL Business Africa : Vous avez invité les cadres de banques et assurances présents à faire des propositions à leur hiérarchie. Quels types de propositions ?
Valentin Mbozo’o : Il leur faut des propositions de mise au point et de mise en production de nouveaux services qui répondent aux besoins du petit peuple. Il faut explorer les solutions pour répondre aux besoins des gens actuellement. Avec les produits classiques des banques et assurances ? Non. Avec le digital ? Oui. Mais quel digital ? Un digital qui répond à tous les besoins des utilisateurs en matière de gestion financière, de commerce, de mobilité et d’encaissement.
DIGITAL Business Africa : Que propose le Gimac aux banques et assurances afin qu’elles implémentent ces solutions innovantes ?
Valentin Mbozo’o : Le Gimac se présente comme un catalyseur d’innovations focalisé sur l’inclusion financière qui propose de formidables outils de vente. Comment faire en sorte que « tous ces argents » qui s’échangent dans le noir, permettez-moi l’expression, puissent rentrer dans le circuit économique et faire peser la sous-région Cémac dans les milieux économiques comme des économies à valeur ajoutée. Avec des économies pro-actives. Et ainsi éviter que des agences de notation puissent dévaluer nos notes, parce que l’argent est là, mais hors des circuits habituels.
Il faut donc des solutions pour échanger de l’argent de manière digitale et pour payer les commerçants et fournisseur de services comme les administrations financières, les impôts, etc. Il faut trouver le moyen de faire en sorte que tout ce qui se change dans le noir puisse entrer dans le circuit économique et développer nos économies.
Le Gimac est un facilitateur. Et comme je l’expliquais aux banques et compagnies d’assurances présentes, les outils sont là. Il faut les rapprocher avec les Us et coutumes de nos populations.
Le but de de ce séminaire était donc d’inciter les banques d’aller au-delà du classique ; inciter les banques à créer. Et ainsi tuer l’idée selon laquelle les banques ne répondent plus aux besoins des populations.
DIGITAL Business Africa : Quels sont les challenges présents et c’est quoi la suite ?
Valentin Mbozo’o : Aujourd’hui, nous avons annoncé de 17 nouvelles offres et fonctionnalités que les membres du Gimac peuvent implémenter. La phase pilote de l’usage de ces outils se fera au prochain Rendez-vous pour que ces solutions soient en exploitation dans les banques avant le début de la fin d’année pour le bonheur des populations.
Le grand challenge qui commence c’est la ZLECAF qui pointe à l’horizon. Le Gimac est outillé pour répondre aux besoins au-delà de la Cémac avec une efficience à nulle autre pareille.
Propos recueillis par B-O.D.