Le régulateur est même allé jusqu’à menacer les utilisateurs congolais qui ont déjà installé les kits Starlink. “Toute connexion au réseau STARLINK, vente ou utilisation des équipements non homologués, constitue une violation des dispositions légales et réglementaires en vigueur passible de sanctions“, a prévenu Christian Katende, le président de l’ARPTC.
“Vous utilisez actuellement Starlink dans un territoire non autorisé. Les autorités de télécommunications locales ont demandé à Starlink de désactiver vos services. Comme décrit dans vos conditions d’utilisation, Starlink ne garantit pas quand et où ses forfaits de services mobiles ou mobiles prioritaires seront disponibles. L’utilisation de ces services dépend de nombreux facteurs, notamment l’obtention ou le maintien des approbations réglementaires nécessaires, qui sont susceptibles de changer. Nous regrettons tout inconvénient que cela pourrait vous causer”, écrit Starlink aux utilisateurs de la RD Congo.
“Les fournisseurs d’accès Internet locaux en RDC ont depuis longtemps la réputation d’offrir des services qui sont non seulement coûteux, mais aussi douloureusement lents. Avec des coûts allant jusqu’à 100 $ par mois pour une faible vitesse de 2 Mbps, associés à des plafonds de données restrictifs tels que 100 Go. Le fardeau financier pour les utilisateurs est immense. Cette disparité entre le coût du service exerce une pression importante sur les individus et les entreprises, étouffant l’innovation et limitant l’accès aux ressources mondiales. En contraste, la technologie Internet par satellite de Starlink propose un saut quantique à la fois en termes de vitesse et d’abordabilité. Pour environ un quart du prix, les utilisateurs auraient pu profiter de vitesses fulgurantes de 100 à 200 Mbps avec l’avantage supplémentaire d’aucune limite de données”, explique Alex S.
“Un autre aspect essentiel où Starlink brille est son potentiel pour combler le vaste fossé numérique entre les villes et les zones rurales. Les fournisseurs d’accès Internet locaux en RDC sont souvent limités aux centres urbains, laissant les endroits éloignés dans un état perpétuel d’obscurité numérique. Le système satellite de Starlink, d’autre part, a la capacité d’atteindre les zones les plus isolées, garantissant que l’accès à Internet n’est pas seulement un privilège de l’élite urbaine, mais un droit de base accessible à tous, quelle que soit leur situation géographique”, argumente-t-il.
Pas de bras de fer avec les Etats africains
Starlink : Un réseau Internet disponible partout dans le monde
D’ailleurs Starlink indique que son réseau “est parfaitement adapté aux zones où la connectivité n’est pas fiable ou est totalement indisponible”. “Des populations du monde entier utilisent Starlink pour accéder à l’éducation, aux services de santé et même aux communications en cas de catastrophe naturelle”, s’en vante Starlink.
En 2025, au Cameroun et en RD Congo
D’après le décompte de l’astronome Jonathan McDowell qui suit la progression de Starlink dans l’espace, en mars 2024, Space X totalisait déjà 5 504 satellites Starlink en orbite, dont 5 442 opérationnels.
Les satellites Starlink ont une durée de vie d’environ cinq ans et SpaceX ambitionne porter cette mégaconstellation à 42 000 satellites. D’après les sites web spécialisés, la version actuelle V2 du satellite Starlink pèse environ 800 kg au lancement, soit près de trois fois plus que les satellites de l’ancienne génération (qui pèsent 260 kg), selon Spaceflight Now.
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— ARPTC Officiel (@OfficielArptc) March 16, 2024
Les satellites Starlink sont en orbite à environ 550 kilomètres au-dessus de la terre et offrent, d’après les spécialistes, un spectacle grandiose aux observateurs lorsqu’ils se déplacent dans le ciel. Pour certains, ce spectacle n’est pas apprécié de tous et peut gêner considérablement les observations optiques et radioastronomiques.
Egalement gênant, le déploiement de STARLINK en Afrique par personnes interposées. Situation qui embarrasse de nombreux régulateurs télécoms africains partagés entre l’interdiction de STARLINK et la tolérance administrative. Surtout en cette période où les services Internet sont perturbés par l’incident ayant paralysé quatre câbles sous-marins à fibre optique, déconnectant par là de nombreux pays.
Par Beaugas Orain DJOYUM