[Digital Business Africa] – En 2023, le départ des employés de Meta a laissé des traces. Après avoir considérablement réduit ses effectifs globaux (20 000 au total), l’entreprise prévoit cette fois de diminuer la taille de son bureau de Lagos.
D’après TechCabal, ces licenciements ont affecté au moins 35 employés au Nigeria et l’équipe d’ingénieurs de l’entreprise, qui comptait 24 membres en 2022, fait partie des personnes affectées. Un porte-parole de Meta a affirmé dans un courriel adressé à TechCabal que les ingénieurs continuent de fournir leur expertise dans la région à partir de plusieurs de nos centres d’ingénierie internationaux en dehors du Nigéria. Cependant, il n’a pas précisé le nombre d’employés nigérians.
Conséquence de cette diminution d’effectifs, la réévaluation de ses bureaux. Meta est en effet sur le point de renégocier son contrat de location pour ses bureaux dans l’immeuble Kings Tower à Ikoyi, Lagos, qui aurait demandé 800 dollars par mètre carré et par an. La négociation permettrait à Meta de réduire son empreinte immobilière.
« Nous évaluons régulièrement nos espaces de bureaux pour nous assurer qu’ils répondent aux exigences de l’entreprise, et notre bureau du Nigéria ne fait pas exception », a déclaré Meta à TechCabal. « À mesure que nous réduisons notre empreinte immobilière, nous passons à un modèle de partage de bureau pour les employés qui travaillent principalement en dehors du bureau », a indiqué le groupe Meta cette mi-juin 2024.
Cette mesure est aussi le corollaire de la visite de Nick Clegg, président des affaires mondiales de Meta, qui en mars 2024 s’est rendu au Nigeria et a annoncé des plans pour offrir des opportunités de monétisation aux créateurs à partir du troisième trimestre 2024. Il n’a pas manqué de souligner la reconnaissance mondiale que les créateurs nigérians ont obtenue en utilisant les plateformes de Meta que sont Facebook, Instagram et WhatsApp.
Rappelons qu’en mai 2024, Microsoft avait déjà fermé son Centre de développement en Afrique. Cela a entraîné la perte d’au moins 100 emplois d’ingénieurs. Et c’est au Kenya que l’entreprise américaine est allée investir plusieurs milliards de dollars dans des centres de données.
Par Jean Materne Zambo