Dans le contexte: L’Union européenne a finalement convenu d’un nouveau plan pour stimuler son industrie des micropuces. L’investissement de plusieurs milliards est axé sur le renforcement du leadership technologique de l’Europe, a déclaré l’UE, mais il pourrait très bien s’agir d’une tentative de mettre le Vieux Continent à égalité avec ce que les leaders du marché font déjà en ce moment.
Après avoir passé plusieurs mois à négocier entre le Conseil européen et le Parlement européen, l’Union européenne vient d’approuver officiellement un vaste plan de subventions pour son industrie des semi-conducteurs. L’European Chips Act investira 43 milliards d’euros (environ 47 milliards de dollars) pour renforcer la « compétitivité et la résilience » de l’Europe dans le secteur des micropuces, en promouvant une transition numérique et verte efficace alimentée par la technologie de pointe.
À l’heure actuelle, l’Europe détient 10 % du marché mondial de la fabrication de puces ; Avec l’EU Chips Act, Bruxelles prévoit de doubler la capacité de production de l’UE à 20% du marché mondial d’ici 2030. Le plan se concentre également sur le renforcement des capacités de recherche et de technologie de l’Europe sur les progrès des puces, le renforcement de la capacité d’innovation dans la conception, la fabrication et le conditionnement, le développement d’une compréhension approfondie de la chaîne d’approvisionnement mondiale des semi-conducteurs et la résolution de la pénurie de compétences en attirant de nouveaux talents et en développant ses propres compétences la main d’oeuvre.
Les micropuces sont déjà des « actifs stratégiques pour les principales chaînes de valeur industrielles », a déclaré l’UE, tandis que la transformation numérique a ouvert de nouveaux marchés pour l’industrie des puces tels que les voitures hautement automatisées, le cloud, l’IOT, la connectivité, l’espace, la défense et les supercalculateurs. Les récentes pénuries mondiales de semi-conducteurs ont également montré à quel point la chaîne d’approvisionnement mondiale dépendait « extrêmement » de très peu d’acteurs dans un contexte géopolitique complexe.
En 2021, présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a dit qu’ »il n’y a pas de numérique sans puces ». Par conséquent, la nouvelle loi européenne sur les puces garantira que l’UE « renforce son écosystème de semi-conducteurs, augmente sa résilience » et réduise ses dépendances extérieures. Un représentant bruxellois a dit que depuis l’annonce du plan l’année dernière, l’Europe a déjà attiré plus de 100 milliards d’euros de nouveaux investissements publics et privés.
Thierry Breton, commissaire européen chargé du marché intérieur dit que le Chips Act de l’UE donnera à l’Europe la chance de prendre son destin en main, transformant le Vieux Continent en une « puissance industrielle » sur les marchés du futur. Margrethe Vestager, vice-présidente de la Commission européenne Souligné la nécessité de la loi sur les puces pour « alimenter les transitions numériques et vertes ou les systèmes de santé ».
En fait, la version finale de la loi européenne sur les puces contient des dispositions supplémentaires qui n’étaient pas incluses dans le projet initial. Outre le financement de la fabrication de technologies de semi-conducteurs de pointe, le plan couvrira également l’ensemble de la chaîne de valeur avec des puces plus anciennes et des installations de recherche et de conception. La loi européenne sur les puces intervient après que les puissances mondiales de l’industrie des puces (États-Unis, Taïwan, Corée du Sud, Japon) ont déjà approuvé ou sont en train d’approuver leurs propres initiatives de subventions. Par conséquent, l’argent de Bruxelles pour stimuler la production de semi-conducteurs de l’UE ne garantira pas le succès.