TL ; RD : Au cours de la phase de mise en service du télescope spatial James Webb, la NASA l’a pointé vers un autre habitant du système solaire, Jupiter, pour s’assurer que tous les instruments fonctionnaient comme prévu. Ces premiers échantillons étaient assez intéressants mais pas aussi impressionnants que ces images entièrement traitées d’un membre de la communauté scientifique citoyenne.

L’image composite de Jupiter vue ci-dessus a été capturée à l’aide de la NIRCam de Webb avec trois filtres différents : F360M (rouge), F212N (jaune-vert) et F150W2 (cyan). La lumière infrarouge est invisible à l’œil humain, de sorte que la lumière de la lunette a été cartographiée sur le spectre visible.

Les aurores aux pôles nord et sud de Jupiter sont cartographiées dans une couleur rougeâtre. Un autre filtre mappé sur les verts et les jaunes met en évidence les brumes tourbillonnant autour des pôles, tandis qu’un troisième filtre mappé sur les bleus présente la lumière d’un nuage principal plus profond. La grande tache rouge est principalement blanche car elle réfléchit la lumière du soleil.

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La vue à grand champ de Jupiter est sans doute encore plus fascinante. Sur cette photo, on peut voir les anneaux de Jupiter, qui sont un million de fois plus faibles que la planète elle-même, ainsi que deux de ses lunes : Amalthea et Adrastea. On pense que les points flous en arrière-plan sont des galaxies lointaines.

Judy Schmidtle scientifique citoyen qui a traité les images, a dit la planète est plus difficile à travailler que la plupart des autres cibles en raison de sa vitesse de rotation. En tant que telle, elle a dû ajuster numériquement certaines des images pour résoudre les problèmes d’alignement lors de leur empilement.

Schmidt n’a aucune formation formelle en astronomie mais s’est lancée dans le traitement d’images il y a une dizaine d’années après qu’un concours photo de l’ESA a suscité sa passion. Elle a déclaré que sa philosophie directrice en matière de traitement d’image était d’essayer d’obtenir un résultat final naturel, même s’il n’est pas proche de ce que nos yeux peuvent voir.

La sonde spatiale Juno de la NASA a quitté la Terre en 2011 en route vers Jupiter. L’engin est entré en orbite polaire le 5 juillet 2016 et a depuis effectué des dizaines de survols. L’année dernière, la NASA a prolongé sa mission scientifique jusqu’en septembre 2025.