[DIGITAL Business Africa] – L’ Assemblée nationale, à l’unanimité des députés, a adopté le budget de 60 780 440 826 FCFA pour le ministère de la Transition numérique et de la Digitalisation. Le ministre Ibrahim Kalil Konaté était face à la Commission des Affaires économiques et financières de l’ Assemblée nationale, ce novembre 2024, pour dresser un bilan des activités de 2023 et présenter les priorités de 2025.

Selon le ministre de la Transition numérique et de la Digitalisation, Ibrahim Kalil Konaté, les études réalisées sur le réseau national pour le haut débit (RHND) ont permis de constater que le linéaire de 5 207 km a été porté à 15 000 km. Cette action vise à réduire le coût des communications. L’on annonce d’autres études qui sont en cours. Celles-ci s’inscrivent dans le cadre de la couverture des zones blanches en Côte d’Ivoire.

 

Bilan et perspectives

 

L’année 2023 a été marquée une progression du côté du ministère en charge du numérique, si l’on s’en tient aux données publiées par le ministère. Selon l’institutions, sur une prévision de 63 % de population à couvrir par le mobile 4G, il a été réalisé 91 %, soit un écart positif de 28 % comparativement à 2021 où le taux de réalisation était de 60 %.

Kalil Konate et ses collaborateurs ne comptent pas s’en contenter. Le ministère de la Transition numérique et de la Digitalisation entend accélérer la cadence en 2025. Le présent budget ( 60 780 440 826 FCFA) est structuré autour de quatre axes stratégiques. Notamment, l’administration générale pour garantir un pilotage efficace des actions du ministère de l’Économie numérique et de la Digitalisation pour promouvoir un écosystème numérique dynamique et innovant, la taxe pour le développement des nouvelles technologies en zones rurales (ANSUT).

Et ce, afin de faciliter l’accès aux technologies dans les zones éloignées. Cela devrait contribuer à réduire la fracture numérique et à soutenir la régulation du secteur des télécommunications/TIC dans le but de renforcer la régulation pour un développement équilibré et sécurisé du secteur.

 

Projet d’Accélération de la Transformation Digitale en Côte d’Ivoire (CIDAP) 

 

La Côte d’ Ivoire a sollicité un financement de 200 millions USD pour une approbation à l’horizon 2024 auprès de l’Association internationale de développement (IDA) (la « Banque mondiale »). Ce financement est consacré à l’implémentation du Projet d’Accélération du Numérique en Côte d’Ivoire (CIDAP).

Aligné sur le Plan National de Développement (PND) 2021-2025, l’Objectif de Développement du Projet (ODP) CIDAP est : (i) de renforcer les fondements de l’écosystème numérique ; (ii) étendre l’accès à une connectivité haut débit résiliente au changement climatique ; (iii) d’améliorer la fourniture et l’adoption de services publics numériques sélectionnés.

Les activités principales du projet sont structurées sous trois (3) composantes que sont :

Composante 1 — Fondements de l’écosystème numérique : Cette composante est axée sur la création d’un écosystème numérique solide et florissant. Elle comprend des mesures telles que la mise en place de réglementations favorables, la promotion de normes ouvertes et interopérables, et le soutien à la création et à la croissance d’entreprises dans le domaine du numérique.

Composante 2 — Expansion de la connectivité à haut débit résiliente au changement climatique : Cette composante vise à étendre l’accès à Internet haut débit à travers le pays, y compris dans les régions rurales et éloignées. Elle met également l’accent sur la résilience climatique, en s’assurant que les infrastructures sont conçues pour résister aux événements climatiques extrêmes.

Composante 3 — Amélioration de la prestation et de l’adoption des services numériques du gouvernement : Cette composante se concentre sur l’amélioration de la fourniture de services gouvernementaux par le biais de canaux numériques. Elle englobe la numérisation des services existants, la création de nouveaux services en ligne, et la mise en place de mesures incitatives pour encourager l’adoption de ces services par les citoyens et les entreprises.

Les composantes 4 et 5 s’ajoutent aux principales composantes citées ci-dessus.

Composante 4 « Gestion du projet » : Elle porte sur la mise en place d’une unité d’exécution du projet, qui sera responsable de la mise en œuvre de toutes les activités.

Composante 5. « Composante d’intervention d’urgence contingente CERC » : En reconnaissance de la vulnérabilité actuelle de la région et des pays aux chocs, une composante d’intervention d’urgence contingente (CERC) est ajoutée à la structure du projet pour fournir un soutien aux pays participants pour répondre rapidement aux crises et aux urgences, y compris les catastrophes climatiques et naturelles et les urgences de santé publique.

Par Jean Materne Zambo, sources : telecom.gouv.ci, banquemondiale.org