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[DIGITAL Business Africa] – Plusieurs experts des TIC ont nourri une réflexion sur la promotion et de protection des Droits de l’Homme en ligne au Cameroun, samedi 24 mai 2023. Les échanges se sont tenus par Zoom à l’instigation de l’Association Protège QV (Promotion des technologies garantissant l’environnement et une meilleure qualité de vie) . Des présentations étaient évidemment effectuées, pour l’occasion, notamment celle du secrétaire général de Protège QV, Avis Momeni, qui se posait la question suivante : « Droits de l’Homme en ligne, de quoi s’agit-il ? ».
En fait, il s’agit d’un ensemble de mécanismes juridiques qui garantissent au citoyen-internaute un certain nombre de libertés concourant à son plein épanouissement. Au nombre de ces prérogatives, Le Droit à une procédure régulière, le Droit à la vie privée, à la Liberté d’opinion et d’expression, le Droit au développement et l’accès au savoir.
Toutes ces libertés sont consignées dans des textes nationaux et internationaux ratifiés par l’État du Cameroun. La constitution du Cameroun du 02 juin1972, révisée par la loi n°96/06 du 18 janvier 1996, modifiée et complétée par la loi n°2008/001 du 14 avril 2008, souscrit à juste titre à l’ensemble des libertés fondamentales inscrites dans la Déclaration universelle des Droits de l’Homme, la charte des Nations-Unies, la Charte africaine des Droits de l’Homme et des peuples. Avis Momeni, dans sa présentation a d’ailleurs convoqué la Déclaration universelle des Droits de l’Homme du 10 décembre 1948 par l’Assemblée générale. Son article 08 dispose par exemple :
« Nul ne l’objet d’immixtions arbitraires dans sa vie privée, sa famille, son domicile ou sa correspondance , ni d’atteintes à son honneur et à sa réputation. Toute personne a droit à la protection de la loi contre de telles immixtions ou de telles atteintes. Toute personne a le droit au respect de sa vie privée, y compris le droit à la protection des données à caractère personnel », a précisé Avis Momeni. Le SG de Protège QV a précisé que la protection des Droits de l’homme en ligne passe par un internet sur et privé.
La Commission des Droits de l’Homme du Cameroun à pied d’œuvre
Pauline Bilana, ingénieure en Informatique, officier des Droits de l’Homme, prenant la parole pour le compte de la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun a défini les missions de la Commission, navigué sur l’espace numérique et les Droits de l’Homme avant d’atterrir sur les recommandations à l’endroit du Cameroun pour que ces privilèges soient respectés.
Ainsi, l’on a retenu que la Commission concourt à la vulgarisation des Droits de l’Homme dans les milieux scolaires, professionnel. Aussi participe-t-elle au plaidoyer en faveur de l’amélioration du cadre juridique et institutionnel de promotion des Droits de l’Homme, entre autres missions.
Pour ce qui est des recommandations, la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun suggère à l’État du Cameroun de coopérer davantage avec des partenaires internationaux dans cadre de la lutte contre la cybercriminalité, de renforcer les capacités des auxiliaires de justice sur les violations des Droits de l’Homme spécifiquement associées à l’environnement numérique. Pauline Bilana a, du reste, indiqué le contact qui sert de passerelle pour dénoncer toute violation des Droits de l’Homme ainsi que de torture. C’est le 1523.
Par Jean Materne Zambo
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