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[DIGITAL Business Africa] – Ces étudiants savent davantage les sanctions qu’ils encourent, en cas de dérives sur les réseaux sociaux. L’Ecole nationale Supérieure des Postes, Télécommunications et TIC a abrité la première édition du Forum jeunesse et défiance dans le cyberespace, ce mercredi 30 novembre 2022.
Parmi la vingtaine d’écoles invitées, l’Université Catholique d’Afrique centrale (UCAC),l’Institut international des Relations internationales du Cameroun,( Iric), l’Institut de Formation et de Recherche Démographique (IFORD)…
La rencontre a connu la présence de madame le ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, du DG de l’Agence nationale des Technologies de l’Information et de la Communication (Antic), le Dr. Ebot Ebot Enaw, entre autres personnalités.
Le fil conducteur de la consultation était: « La face cachée des réseaux sociaux ». Thème que l’ambassadrice de bonne volonté de la cybersécurité au Cameroun, Angela Ngo Njel a proposé.
L’ingénieure Télécom et ancienne étudiante de Sup’ptic résout donc « d’attirer l’attention des étudiants qui constituent la tranche la plus exposée aux dangers cybernétiques, sur les risques encourus dans les réseaux sociaux, et de les amener à adopter des attitudes citoyennes pendant leur déploiement dans le cyberespace ».
Une préoccupation de tous les instants pour le gouvernement du Cameroun, réitérée une fois de plus par le ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng.
« C’est suite aux Très Hautes Prescriptions du Chef de l’Etat, Son Excellence M. Paul BIYA, Président de la République du Cameroun, que le Ministère des Postes et Télécommunications a engagé depuis le 12 août 2020, une Campagne Nationale pour la promotion de la culture de la cybersécurité et, sensibilisation à l’usage responsable des réseaux sociaux, sous le thème : « Tous mobilisés pour la cybersécurité au Cameroun », a-t-elle dit.
Des exposés au menu
Le Dr Winfred Nfuh, conseiller technique n°2 au Minpostel a entretenu l’assistance de la politique de lutte contre la cybercriminalité et l’utilisation responsable des réseaux sociaux au Cameroun. Il en est ressorti que l’expansion d’internet a certes apporté les bienfaits, dont la facilitation de l’activité gouvernementale, des opportunités, l’essor recherche…
Mais, derrière ces bienfaits, se cachent des revers tels que le harcèlement, la divulgation de fake news, le piratage des données, les discours haineux, l’arnaque en ligne etc. Pour le Dr Winfred Nfuh, ces dérives sont généralement causées par la jalousie, la fierté, la revanche ou me chantage, la colère.
Le Dr Sadjo Ousmanou, président du Centre africain pour le Droit et le Développement ( Cadev), intervenant en deuxième lieu, a abordé la thématique des « lois et juridictions en vigueur au Cameroun sur les Communications électroniques.
Il a fait un tour d’horizon de l’armada juridictionnelle mise en place par l’État du Cameroun pour dissuader les potentiels utilisateurs véreux. Et l’on a pu noter la fameuse loi N° 2010/012 du 21 Décembre 2010 relative à la cybersécurité. L’ article 65 dispose :
« Est puni d’un empoisonnement de cinq ans a dix ans et d’une amande de cinq millions à dix millions de FCFA ou l’une de ces deux peines seulement, celui qui effectue ou sans droit ni l’autorisation, l’interception par des moyens techniques de données lors des transmissions ou non, à destination en provenance ou à l’intérieur ou non d’un réseau de communication électroniques d’un système d’informations ou d’un équipement terminal ».
Par ailleurs, le Dr Sadjo Ousmanou a estimé qu’il ne faille pas uniquement s’arrêter sur cette loi, qu’il faille considérer aussi les lois de 2006 régissant la publicité au Cameroun. Il a tenu à souligner que si l’image, l’identité d’un individu sont utilisés sur les réseaux sociaux sans son aval, ce dernier peut saisir les juridiction compétente. En sus de ces lois, il a évoqué celle de 2016, portant code pénal et le code civil (article 1382).
Comme suggestions, l’exposant souhaite que le tribalisme soit considéré comme une infraction sur les réseaux sociaux; que les auteurs de fuites de documents officiels de hautes administrations sur les réseaux sociaux soient aussi punis.
La cérémonie s’est achevée par la remise des attestations et de la documentation aux « pères éducateurs » qui assureront la sensibilisation des jeunes au quotidien.
Par Jean Materne Zambo
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