[DIGITAL Business Africa] – S’il faut chanter le présumé mépris de Camtel pour les artistes musiciens camerounais, le la ne devrait pas être donné par Lady Ponce. La star du Bikutsi a pris à partie (sur les réseaux sociaux) l’opérateur Camtel. Elle marque son indignation par rapport à une affiche de Fally Ipupa, artiste musicien congolais, invité à prendre part au concert « Blue Star ». L’événement est annoncé du côté de Douala au stade omnisport de Bépanda, ce 31 décembre 2023. Il est organisé à la faveur de la célébration des 25 ans de l’opérateur historique des Télécommunications, la Cameroon Telecommunications en abrégée, Camtel.
L’artiste Bikutsi peut se permettre de décrier le fait que la star et icône Petit Pays ne soit pas la tête d’affiche du concert. Camtel a publié ce lundi 06 novembre 2023, sur ses différentes plateformes numériques, d’ autres affiches , cette fois avec des visages locaux. On peut y voir Cysoul, Indira Baboké, Kameni, Ben Decca. Sur ce point, la plainte de l’artiste musicienne Lady Ponce et d’autres internautes a attiré l’attention de Camtel. Reste à savoir si l’entreprise n’avait pas prévu cela dans sa stratégie de communication. Et même si tel n’était pas le cas, des invectives ne sauraient être adressées à une entreprise qui n’a eu de cesse de mettre la culture au petit soin. Le Sub director, Commercial & Corporate Communications, Camtel Shey Ndinwa Benedict, est revenu sur le contexte de ce concert géant.
« Camtel est certes une entreprise nationale mais une entreprise nationale qui affirme son ambition de devenir le leader de la transformation numérique au Sud du Sahara. Camtel a déjà conquis la zone Cémac. L’entreprise interconnecte déjà le Congo, le Tchad, le Gabon, la Guinée Équatoriale, et notre objectif est d’aller plus loin. A l’horizon 2030, Camtel veut être le leader de la transformation numérique au Sud du Sahara. Aujourdhui, Camtel a déployé le câble qui vient du Brésil et qui atterrit à Kribi. Ce câble devrait traverser et atteindre la méditerranée à travers le sahel par le projet baptisé « le winner Africa
». Et d’ajouter : « Nous visons un public au-delà du Cameroun. Parce nous avons des clients et nous comptons conquérir une masse clientèle au-delà du Cameroun. Raison pour laquelle nous avons associé la star du moment Fally Ipupa aux stars locales comme Ben Decca, qui transcende les générations à travers les collaborations réalisées avec la nouvelle génération. Il fait l’unanimité », a-t-il dit.
Les œuvres de Camtel envers la culture camerounaise ne sont pas à démontrer. L’opérateur historique des Télécommunications a accompagné la star du rire, Edoudoua non glacé, qui fêtait ses 30 ans de carrière, en septembre 2023. Le même mois, Camtel a fait de Stanley Enaw, Indira Baboké, Emy Danon Bassong ses Brand ambassadors.
« En termes de culture, quel est le festival culturel de renom au Cameroun que Camtel ne soutient pas ? C’est le Ngondo, le Ngouon ? C’est lequel ? Et cela dure depuis des années. La chanson de Blue qui tient lieu de spot a été proposée par qui ? Nous avons signé un contrat avec Georges Seba. N’est-il pas un artiste camerounais ? Notre sœur Lady Ponce a partagé la même scène que Dadju et Maître Gims, en 2020 quand nous avons organisé un concert privé pour nos meilleurs clients au Famous à Yaoundé. Elle ne s’était pas plainte », a-t-il poursuivi .
Et Camtel ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. L’entreprisecertifiée Iso 9001/2015, malgré tous les pamphlets qu’ils a reçus, reste corseté dans sa vision de relever le standing de vie de l’artiste musicien camerounais.
« Nous payons, a conclu Shey Ndinwa Bénédict, les droits d’auteur, les droits voisins. Et actuellement l’association des opérateurs des Télécommunications du Cameroun est en pourparlers avec la Société nationale de l’Art musical Sonacam pour revoir comment avancer ensemble sur des bases meilleures. Ce sont des actions qui démontrent à suffisance la volonté de ces opérateurs et de Camtel en particulier pour les artistes et pour la culture camerounaise dont nous portons tous à cœur ».
Ces attentions les plus délicats sont certainement passées inaperçues. Peut- être souffre-t-on d’amnésie. Ou alors, on a du mal à accepter que d’autres artistes bénéficient des égards à nous octroyés autrefois. Voilà peut-être pourquoi on s’empresse d’ enflammer les réseaux sociaux. Pourtant, c’est sur la piste qu’il faut mettre le feu.
Par Jean Materne Zambo