[DIGITAL Business Africa] – Camtel reçoit la mission d’inspection de l’ ART à son tour. Après IHS Cameroon le lundi 23 septembre 2024 MTN Cameroon à Douala le mardi 24 septembre 2024 et Orange Cameroun à Douala le mercredi 25 septembre 2024, le véhicule de l’équipe de l’Agence de Régulation des Télécommunications (ART) s’immobilise sur le parking de l’opérateur télécom Camtel, ce premier septembre 2024. Objectifs de la décente : vérifier les réseaux et les cœur-de-réseaux, évaluer des mesures prises pour améliorer la qualité de service et évaluer les investissements réalisés par les opérateurs.
La journée du directeur général adjoint de l’ ART, Aboubakar Zourmba et sa suite s’annonce chargée. Après un long échange à huis-clos dans la salle de conférences de Camtel, l’équipe de l’ART et les hommes de médias vont converger vers le Network Operating Center (NOC) où est effectué le monitoring des services de Camtel. La salle de travail est équipée de 18 écrans qui tapissent le mur refroidi par la climatisation.
16 agents s’affairent devant leurs ordinateurs pendant que Oum Prospère, NOC manager, explique le fonctionnement du dispositif aux visiteurs. C’est en fait une vue en temps réel sur les services de Camtel. Ceci pour la vérification de la fibre optique. L’on peut voir la matérialisation du réseau mobile Camtel (en cas de problème sur une BTS une alarme retentit) ; le monitoring sur le data center pour se rassurer que le réseau du datacenter fonctionne ; le CAB (Central Africa Backbone), le backbone national.
Il présente un écosystème de boucles qui permet d’avoir une stabilité de services. L’écran présente des coupures dues au vandalisme. Selon Oum Prospère, NOC manager, Camtel est parfois informée des coupures tardivement (02 h après). Ce qui ne permet pas toujours le déploiement de ses équipes sur le site au moment souhaité. Le responsable du centre des opérations signale que Camtel anticipe parfois en signalant des coupures qui sont observées à partir de l’écran du NOC.
Un projet de système de lancement de mesures en Remote est en gestation. Il permettra de lancer des mesures à partir du centre des opérations. Cela devrait résoudre le problème de vandalisme de la fibre optique.
Pour essayer de voir comment un câble peut être sectionné, la délégation est conviée à se rendre à une des chambres à l’intérieur de laquelle sont logés les câbles (fibre optique). D’une dimension de 96 à 48 brins, ces câbles transportent les signaux vers une direction.
La chambre ne se trouve pas à l’intérieur d’un bâtiment. Mais plutôt à l’air libre. Au pied d’un manguier juste en face du siège de Camtel. C’est une fausse qui mesure environ 4 ou 5 mètres de large, environ1 mètre. Elle est couverte par des dallettes en béton quasi scellées. Juste en bas, des couvercles en acier suivent. Pour accéder aux câbles, la tâche n’est pas du tout facile. Ce qui fait dire à la DG de Camtel, Judith Yah Sunday, que les vandals sont forcément des techniciens.
D’après Oum Prospère, NOC Manager, les équipes font des patrouilles une fois la nuit tombée. En cas d’alerte de la chambre, elles interviennent. Cette décence sur les deux sites permet de constater l’une des causes exogènes de la dégradation de la qualité de service au Cameroun, à savoir le vandalisme. En plus des travaux publics qui détériorent la fibre optique, dit le régulateur. S’il faut émettre une recommandation, l’on évoquera la sécurisation de la fibre optique.
L’ART a encouragé Camtel à poursuivre ses investissements pour améliorer la qualité de service. Nous avons souhaité que Camtel bâtisse un environnement de confiance avec les autres opérateurs pour une meilleure gestion de cette fibre optique.
L’ Agence va recevoir des opérateurs des infrastructures passives (mineures) dans les prochains jours. Ces visites, entamées chez IHS, permettront de recueillir des informations essentielles pour améliorer promptement la qualité de service et garantir que les opérateurs respectent leurs engagements vis-à-vis des consommateurs. Au terme de cette prochaine consultation, l’Agence livrera les conclusions de sa mission d’inspection.
Par Jean Materne Zambo