[DIGITAL Business Africa] – La deuxième édition du Digital innovation Festival s’est tenue du 20 au 22 septembre à Douala. Un rendez-vous des experts du digital qui a réuni un panel d’experts qui ont partagé leurs expériences. Pendant trois jours, ils ont entretenu les passionnés des technologies sur plusieurs thématiques.
Le nombre d’utilisateurs du digital s’est accru au courant de l’année écoulée. Selon les données de la Gsma, révélées par le responsable de la Giz, « le Cameroun a enregistré 10,07 millions d’utilisateurs d’internet en 2022. Ce qui fait une augmentation de 967 000 utilisateurs. Soit 10,6% de plus qu’en 2021 ». Ces données ont été rendues publiques au cours de la deuxième édition du Digital innovation Festival.
A en croire Steve Tchoumba, directeur exécutif de Activ Spaces, le Digital innovation festival est une opportunité de célébrer les innovations faites au Cameroun dans le domaine du Digital.
“Nous avons commencé l’année dernière. Et cette année, nous voulons célébrer le travail, les efforts des camerounais à innover tous les jours pour améliorer les conditions de vie des populations. Le thème a été choisi parce que quand nous pensons aux questions de croissance économique, il faut aussi qu’on s’interroge sur la façon avec laquelle on se développe et on vit. Ces trois jours de travaux sont l’occasion de rencontre, d’échange, d’apprentissage, et de partage d’expériences“, note-t-il.
La rencontre pilotée par Activ Spaces, incubateur tech et organisée par la Giz à travers son projet Digital Transformation Center s’est tenu sous le thème « Accélérer la transformation digitale pour un avenir durable ».
Sept panels et autant de thématiques ont meublé les trois jours d’activités. Parmi les thématiques sur lesquelles des experts du digital ont échangé, les stratégies pour accélérer la transformation digitale pour un avenir durable ; intra et interconnectivité, les stratégies pour les réseaux internet à travers le Cameroun et l’Afrique Centrale ; les défis de l’employabilité dans un contexte de transition écologique et énergétique ; les véhicules d’investissement et d’innovations en Afrique pour financer l’innovation ; comment le secteur privé finance l’innovation pour une croissance économique… Les participants à ces travaux ont également pu bénéficier des worshop sur Comment pitcher, ou encore, ce que les investisseurs attendent d’un entrepreneur…
De nombreux efforts ont déjà été faits pour améliorer la qualité de la connectivité au Cameroun. Et à en croire le représentant du Minpostel, le Dr Denis Ngae, « le défi majeur pour le Cameroun est de capitaliser les acquis ; de développer le large-bande en vue de permettre l’insertion de notre pays dans l’économie mondiale. En 2016, le gouvernement a adopté le plan stratégique de développement de l’économie numérique. Ce plan met un point d’honneur sur la transformation de la société camerounaise ».
Des efforts insuffisants. A en croire Alphonse Abondo, représentant du Giz. Pour lui, « l’accès à la connectivité reste disparate en termes de couverture. L’écosystème digital et entrepreneurial pourrait bénéficier des mesures de régulation et des textes pouvant renforcer la confiance des investissements et des partenariats publics privé, pour un essor de l’entreprenariat numérique. Il n’y a pas de transformation numérique sans infrastructure. Et cela implique beaucoup de développement, tant dans le secteur des investissements publics comme privés », note-t-il.
Des efforts que liste le représentant du Minpostel : « Pour ce qui est de la fibre optique, il est clair que le cœur de l’économie numérique ce sont les infrastructures et le gouvernement s’attèle à mettre en place les facilités nécessaires pour permettre aux autres secteurs de mieux se transformer. Nous avons déployé plus de 20 000 km de fibre optique pour interconnecter tout le territoire camerounais ; nous avons construit des points d’atterrissement des câbles sous-marin pour permettre la connectivité internationale ; des infrastructures d’hébergement et de sécurité à travers la Camtel et les autres infrastructures de téléphonie mobile. Notamment l’Antic qui a déployé des infrastructures de sécurisation pour sécuriser les transactions électroniques en ligne ».
Par CP (Correspondance particulière)