NEW YORK, USA, le 6 Septembre 2022 -/African Media Agency(AMA)/-Alors que les violations et atteintes aux droits de l’homme ont baissé de 25% en juillet par rapport au mois de juin dernier, les groupes armés, qui sévissent dans l’Est de République démocratique du Congo (RDC), ont été les auteurs des trois quarts des abus commis.

Selon le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH), les groupes armés ont été, au mois de juillet dernier, les principaux responsables avec 75% des atteintes documentées dans ces territoires affectés par les conflits. Si d’une manière générale, ces violations ont baissé légèrement dans le pays, les atteintes par les différents groupes Mayi-Mayi et les miliciens de la Coopérative pour le développement du Congo (Codéco) ont cependant connu une augmentation significative.

Dans le même temps, celles commises par les rebelles du groupe Forces démocratiques alliées (ADF) ont diminué au Nord Kivu mais considérablement augmenté en Ituri, par rapport au mois précédent.

200 civils victimes d’exécutions sommaires et extrajudiciaires

Plus largement, 314 violations et atteintes aux droits de l’homme commises par toutes les parties ont été documentées en juillet 2022 dans les territoires affectés par les conflits. Au total, l’ONU fait état de 701 victimes parmi lesquelles au moins 200 civils (140 hommes, 27 femmes et 33 enfants) victimes d’exécutions sommaires et extrajudiciaires.

Le nombre de violations a connu une réduction de l’ordre de 22% par rapport au mois de juin 2022 (405 violations). Selon la Mission de l’ONU en RDC (MONUSCO), cette diminution est due à une baisse des atteintes contre les populations civiles par des membres des groupes armés surtout par les combattants des groupes Nyatura et les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) par rapport au mois de juin 2022.

Au total, le BCNUDH a documenté 371 violations et atteintes aux droits de l’homme sur tout le territoire de la RDC durant le mois de juillet 2022. Il s’agit d’une baisse de 25% par rapport au mois de juin 2022 (475 violations).

Selon l’ONU, cette réduction reflète la diminution à la fois des violations attribuables aux agents de l’Etat (-30%) et des abus attribuables aux membres des groupes armés (-21%). Les agents de l’Etat, principalement des membres des Forces armées congolaises (FARDC) et de la police nationale congolaise (PNC), sont responsables de 135 violations, soit 36% des violations documentées en juillet 2022 sur l’ensemble du territoire.

Les groupes armés responsables de la majorité des cas de violences sexuelles sur les civils

Par ailleurs, les cas de violences sexuelles liées au conflit sur des victimes adultes documentées en juillet 2022 ont augmenté par rapport au mois précédent. Le BCNUDH a enregistré au moins 58 victimes adultes (55 femmes et trois hommes) au cours du mois en revue (contre 27 au mois de mai 2022).

Cette hausse est principalement liée au nombre de cas commis en avril et en mai 2022, et documenté au cours d’investigations récentes. A l’instar du mois précédent, les groupes armés sont responsables de la majorité des cas de violences sexuelles commises sur les civils, avec un total de 54 victimes, y compris 51 femmes et trois hommes, en juillet 2022 (25 victimes en juin 2022).

S’agissant de la lutte contre l’impunité, des condamnations relatives à des violations et atteintes aux droits de l’homme ont été prononcées à l’encontre d’au moins trois militaires des FARDC, trois agents de la PNC et quatre combattants des groupes armés.

Distribué par  African Media Agency pour Onu Info.

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