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[DIGITAL Business Africa] – Le ministre des Transports, Jean Ernest Masséna Ngallé Bibehe, donne un coup de frein aux activités de Yango. C’est par un communiqué signé le 06 février 2023 que l’autorité en charge des Transports au Cameroun a informé l’opinion nationale de cette suspension. Elle est consécutive, d’après le ministre des Transports, à une mise en demeure adressée à l’entreprise.
La suspension reste en vigueur jusqu’à ce que le service international de réservation de taxis en ligne se conforme aux normes conformément aux dispositions de la loi n° 2001-015 du 23 janvier 2001, régissant les professions de transporteurs routiers et d’auxiliaires de Transports routiers.
Cette législation rapporte que l’accès à la profession de transporteur routier nécessite au préalable une licence. L’ article 8 de la présente loi dispose que : « la délivrance de la licence de transporteur routier donne lieu à inscription au registre tenu par l’Administration chargée des transports ».
Plus loin, l’article 18 précise que : « la délivrance d’une licence de transporteur routier ou d’une autorisation pour la profession d’auxiliaire des transports routiers est subordonnée au paiement d’une redevance dont le montant est fixé par voie réglementaire ».
Le 10 octobre 2022, le Premier ministre, Chef du gouvernement, Joseph Dion Ngute, avait rendu obligatoire l’obtention d’une licence et d’une autorisation préalable avant de proposer les services de transport de personnes par taxi opéré via les plateformes mobiles. Yango en faisait partie.
Depuis l’entrée en vigueur de cette mesure du Premier ministre, Joseph Dion Ngute, il faut verser une somme de 15.000 Fcfa au titre de la redevance correspondant à la catégorie S10 pour la délivrance des licences réservées aux services de transport des personnes par taxi via des plateformes mobiles. Aussi doivent-elle payer 200.000 Fcfa représentant l’autorisation d’exercice desdites activités. D’après le même texte, l’autorisation de mener une activité de location de voiture ou de transport exceptionnel est subordonnée au versement de 50.000 Fcfa.
Jacqueline Mony trouve à cette décision de suspension des activités de Yango un rappel à l’ordre légitime, au-delà de ce qui se susurre tout bas.
« Avant d’ouvrir une entreprise, on se rapproche des services compétents pour avoir connaissance de la règlementation en vigueur dans son secteur d’activité et s’y conformer. Que ce soit le complot des taximen ou des pots de vins que voudrait l’administration, on ne peut le faire que si vous n’êtes pas en règle. Conformez vous et revenez crier au complot », pense-t-elle.
Roger Junior est du même avis qu’elle.
« Il s’agit ici d’une décision normale. Yango ne paie pas les mêmes papiers que les taxis pourtant ils font la même activité, il s’agit là d’une concurrence déloyale, donc il faudrait qu’il se conforme aux dispositions en vigueur ».
Yango opère déjà dans quelque 20 pays dans le monde répartis en Europe, Asie centrale, Moyen-Orient et Afrique. Le Cameroun est le troisième pays d’ Afrique après la Côte d’Ivoire et le Ghana à céder le passage à l’entreprise.
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Par Jean Materne Zambo
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