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[ DIGITAL Business Africa] – Les offres tarifaires mises en place par les compagnies de téléphonie du Niger sont à nouveau révisées. C’est ce qui ressort d’une réunion tenue ce lundi 16 janvier 2023 entre des dirigeants de l’Autorité de Régulation de la Communication électronique et de la Poste (ARCEP, régulateur) et des représentants des quatre opérateurs de téléphonie fixe et mobile en service au Niger. A savoir Niger Télécom, Moov Africa, Airtel et Zamani.
Au terme de cette décision, l’ARCEP fixe les tarifs planchers à 2 FCFA/SMS, 7,7 FCFA/MIN de communication et 1000 FCFA/GO pour les opérateurs non dominants (MOOV et Niger Télécoms) et 2,3 FCFA/SMS, 8,5 FCFA/MIN de communication et 1100 FCFA/GO pour les opérateurs dominants (AIRTEL et ZAMANI).
Pour Mme Béty Aichatou Habibou Oumani, présidente du Conseil National de Régulation des Communications Électroniques et de la Poste (ARCEP),« la fixation de ces tarifs planchers vise à éviter la pratique du dumping observée chez certains opérateurs et à éloigner le risque de banqueroute qui guette le secteur dont plus de la moitié des opérateurs présentent des résultats négatifs selon les états financiers certifiés par des commissaires aux comptes agréés ».
A rappeler que les utilisateurs des services de télécommunications se sont réveillés, dimanche 15 janvier 2023 avec une nouvelle grille tarifaire. Ainsi les appels, les messages et la connexion avaient grimpé de plus de 50%.
« Cher client, conformément à la décision No 015/ARCEP/CNRCEP/22 du 31 Aout 2022, nous vous informons du changement de nos offres appels, internet et sms à compter du 15 Janvier 2023 », est le message que chaque abonné pouvait recevoir au lever. Ce qui a causé l’indignation parmi les abonnés. Dans la foulée, une Campagne dd Boycott contre les nouveaux tarifs de communications électronique au Niger sera annoncée.
Une augmentation dans l’ « incompréhension »
Les opérateurs de cette hausse des tarifs se base sur la décision N°015/ARCEP/CNRCEP/DG/22 du 31 août 2022, fixant les conditions et modalités applicables aux offres de détail des opérateurs de téléphonie. D’après Béty Aichatou Habibou Oumani, présidente du Conseil National de Régulation des Communications Électroniques et de la Poste (ARCEP), il s’agit d’une incompréhension.
« Toute augmentation constatée chez un opérateur est de son propre fait, se fondant sur l’article 35 de la loi du 12 juillet 2018, lui accordant cette liberté de fixation des tarifs de détail ».
Selon le DG d’Airtel Niger, Abdoullatif Bouziani, la décision d’ARCEP a un but précis :
«Revoir un peu les tarifs et faire le ménage dans le marché des télécommunications, pour permettre à tous d’avoir un meilleur service de qualité et offrir les meilleurs tarifs les plus adaptés que tous les opérateurs sont en train d’offrir et permettre aux opérateurs de pouvoir survivre et continuer à investir, à offrir la meilleure qualité de service possible à travers le territoire national ».
Abdoullatif Bouziani, DG d’Airtel Niger, a aussi ajouté :
« Aujourd’hui, on s’est tous mis d’accord pour revenir, que chacun va revenir vers ses équipes pour revoir cette décision et voir comment l’adapter pour être plus près de la décision qui a été prise par le pouvoir public (…) pour offrir les meilleurs tarifs et avec aussi une meilleure qualité le plus tôt possible ».
Par Jean Materne Zambo
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