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[DIGITAL Business Africa] – Pour son tout premier séjour en terre camerounaise, Lorraine Anderson a célébré l’excellence. Invité d’honneur à la cérémonie de lancement officiel du Club AfricanWits Young Leaders à SUP’PTIC, ce 11 janvier 2023, la Haute – Commissaire du Canada au Cameroun a délivré des mots d’encouragements aux vainqueurs du Hackathon Challenge 2022 et surtout renouvelé l’engament du Canada à soutenir le Cameroun à vulgariser l’usage des TIC et à réduire l’inégalité de genre.
Le projet AfricanWits Young Leaders vise à assurer aux étudiants de différents établissements de l’enseignement supérieur les outils nécessaires pour devenir de meilleurs leaders et avoir des carrières honorables. C’est d’ailleurs l’un des enjeux du partenariat du Haut- Commissariat du Canada avec les pays d’Afrique sub-saharienne.
« Selon moi, ce projet est une bonne façon de démarrer cet enjeu et ici au Cameroun, nous sommes très fiers d’être un partenaire très fort avec le Cameroun et la société civile pour qu’on puisse travailler ensemble pour renforcer l’égalité entre genre et l’autonomisation chez la femme et la jeune fille ». Lorraine Anderson, Haute – Commissaire du Canada au Cameroun, qui n’a pas manqué d’exprimer son satisfecit sur son compte Facebook.
Le Hackathon challenge 2022 de AfricanWits Young Leaders portait sur la cybersécurité. Et c’est le projet « Cyber Help School » qui a été sacré. Il s’agit d’un logiciel qui permet de lutter contre le harcèlement sur les réseaux sociaux. L’équipe est composée de Francine Sema, Arlette Mateme Ndosi Alilla et Georges Ze Ossele qui a présenté le projet.
« C’est une application qui va être capable, grâce aux techniques d’intelligence artificielle et d’OCR de détecter des propos pouvant être considérés comme harcelants. Cette application va les censurer et leur envoyer une notification pour vous expliquer que les propos tenus par X ou par Y. L’application intègre un vocabulaire qui devra être régulièrement mis à jour. Cela va permettre que l’OCR puisse interpréter les mots d’une phrase et se référer à notre vocabulaire pour pouvoir déterminer que votre message est harcelant ou dispose de propos alarmant. C’est à partir de ce vocabulaire que ce processus pourra être fait ».
A la question de savoir si « Cyber Help School » a pensé à associer les autorités judiciaires pour sanctionner les auteurs de harcèlement, la jeune Georges Ze Ossele de 25 ans a répondu :
« Au niveau des autorités, nous ne nous sommes pas penchés sur le cadre juridique. Pour le moment, il est question de protéger les internautes. Maintenant, nous pouvons parfaire notre initiative en y intégrant dans les jours à venir le volet judiciaire pour que notre application contribue à arrêter effectivement le harcèlement sur les réseaux sociaux », a-t-elle espéré.
African Women in Tech startups est une association à but non lucrative qui mène ses activités au Cameroun, depuis 2016. Elle dispose d’un Tech hub féminin, d’un incubateur spécialisé dans l’entrepreneuriat technologique et services innovants en faveur des femmes, jeunes et pour le développement des projets communautaires en matière des TIC et autonomisation.
On peut également y trouver une Académie pour la formation et le mentorat des femmes et jeunes filles. Ainsi qu’un organe consultatif et de plaidoyer pour accompagner les politiques et les institutions internationales dans la mise en place des programmes et plans de développement de la réduction de la fracture technologique du genre en Afrique sub-saharienne.
Par Jean Materne Zambo
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