New York, USA, le 11 Décembre 2022-/ Les Nations Unies ont condamné, mercredi, le meurtre de trois travailleurs humanitaires au Soudan du Sud et à Abyei et exigé que cessent les attaques contre les employés du secteur humanitaire, dans cette région réputée la plus dangereuse au monde pour eux.

Ces trois travailleurs humanitaires ont été tués dans le village de Rumameer, dans la zone administrative d’Abyei et dans le comté de Duk, dans l’État de Jonglei, au Soudan du Sud. Abyei est une région revendiquée par le Soudan et le Soudan du Sud et possède un statut administratif spécial.

« Dans les premiers jours de cette année, trois travailleurs humanitaires sud-soudanais qui ont contribué à aider les autres ont payé le prix le plus élevé de leur vie », a déclaré dans un communiqué, le Coordinateur intérimaire de l’action humanitaire de l’ONU au Soudan du Sud, Peter van der Auweraert.

Il s’est dit choqué « par le rapport sur le meurtre de deux travailleurs humanitaires dans la zone administrative d’Abyei et d’un autre travailleur humanitaire tué à Jonglei ».

MINUSS/Tim McKulka – La zone administrative d’Abyei se trouve à la frontière entre le Soudan du Sud et le Soudan.

Des pillages dans l’État de Jonglei

Le 2 janvier, des hommes armés ont attaqué le village de Rumameer, tuant deux travailleurs humanitaires et plusieurs civils. De nombreuses personnes ont été blessées au cours de l’attaque. « Les travailleurs humanitaires ont été tués par balles alors qu’ils étaient en service dans une installation humanitaire du village de Rumameer », a précisé l’ONU.

Lors d’un deuxième incident, le 7 janvier, un travailleur humanitaire a été tué par des inconnus alors qu’il gardait des produits humanitaires dans le comté de Duk, dans l’État de Jonglei. Les produits humanitaires ont été pillés au cours de l’incident.

« Les humanitaires travaillent sans relâche pour apporter une aide humanitaire vitale aux personnes les plus vulnérables, notamment les femmes, les enfants et les personnes âgées, et les attaques à leur encontre sont totalement inacceptables et doivent cesser », a ajouté M. van der Auweraert.

Le Soudan du Sud est généralement considéré ces dernières années comme l’endroit le plus dangereux au monde pour les travailleurs humanitaires. Selon les Nations Unies, neuf travailleurs humanitaires ont été tués dans l’exercice de leurs fonctions en 2022, contre cinq en 2021.

PAM – Une femme cuisine à Walgak, dans l’Etat de Jonglei, au Soudan du Sud.

En dix ans, plus de 140 humanitaires, principalement Sud-Soudanais, ont perdu la vie

Depuis le début du conflit en 2013, 141 humanitaires, principalement des Sud-Soudanais, ont perdu la vie alors qu’ils apportaient une aide humanitaire aux populations. Et les récentes embuscades mortelles surviennent dans un contexte de recrudescence des attaques contre les civils et les convois d’organisations humanitaires dans l’Etat de Jonglei.

« Je rappelle à toutes les parties au conflit qu’elles ont l’obligation, en vertu du droit international humanitaire, de protéger et de respecter les civils, les blessés et les malades, ainsi que les personnes capturées », a fait valoir M. van der Auweraert, appelant les autorités à « traduire rapidement les auteurs de ces actes en justice ».

Sur le terrain, les populations du Soudan du Sud et de la zone administrative d’Abyei sont confrontées à des besoins critiques. Les efforts déployés par les partenaires humanitaires pour répondre aux besoins de la population sont affectés par l’augmentation de la violence contre le personnel et les biens.

Distribué par  African Media Agency pour Onu Info

The post L’ONU condamne le meurtre de trois travailleurs humanitaires au Soudan du Sud et à Abyei appeared first on African Media Agency.

AMA