[DIGITAL Business Africa] – Le conflit entre la Russie et le monde occidental est transféré sur les réseaux sociaux. Tous les médias d’Etat russes sont interdits, depuis ce 16 septembre 2024, sur les plateformes du groupe Meta (Facebook, Instagram et WhatsApp) dans le monde entier. Ceci pour éviter toute « activité d’ingérence étrangère ».
Le 17 septembre 2024, Russia Today voyait ses pages bloquées sur toutes les plateformes du géant des réseaux sociaux américain Meta. Pour le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, Russia Today se livrait à « des opérations d’influence sur les informations secrètes et les achats militaires ».
Moscou, de son côté, a dénoncé une décision « inacceptable » de la part de la société américaine, qui se « discrédite ». Pour l’ analyste politique et cofondateur du Mouvement des droits civiques, Gamal Abina, « cette interdiction servirait, entre autres, à dissimuler les revers que l’armée ukrainienne subit actuellement sur le champ de bataille ».
Certains observateurs pensent qu’il s’agit d’une censure de plus, qui n’a pas lieu d’être. Entendu que les gens ont le droit d’avoir différentes sources d’information, même celles allant à l’encontre du narratif « mainstream », et de se faire ensuite leur propre opinion.
En août 2024, Mark Zuckerberg, PDG de Meta, avait pourtant promis que son équipe et lui étaient « prêts à résister » à d’éventuelles pressions. Il a rappelé que ses « plateformes étaient accessibles à tous au nom de la liberté d’expression ». Son objectif, disait-il, était d’être « neutre et de ne pas jouer un rôle d’une manière ou d’une autre – ou même de sembler jouer un rôle ».
Par Jean Materne Zambo