[DIGITAL Business Africa] – Trois mois. C’est le délai donné aux exploitants des réseaux publics de télécommunication. Passé ce délai, ils seront obligés de désactiver les cartes SIM anonymes ou simplement non identifiées. La décision a été prise au Parlement, ce 08 juillet 2024, par Ghita Mezzour, ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la réforme de l’Administration, répondant aux questions des parlementaires. Selon la ministre, cette mesure vise à garantir la « transparence et la sécurité ».
Abdallah Ataii, le député du Rassemblement national des indépendants (RNI, coalition gouvernementale) a expliqué que « malgré la décision de l’Agence nationale de réglementation des télécommunications de contraindre les opérateurs de réseaux publics de télécommunications à annuler les cartes SIM anonymes, force est de constater qu’elles sont toujours en service plusieurs années après la date fixée pour leur désactivation ».
Bien avant cette mesure de mettre de l’ordre dans le secteur des télécommunications marocain, Ghita Mezzour, a annoncé, mercredi 03 juillet 2024, la mise en place prochaine d’un portail unifié. La ministre déléguée chargée de la transition numérique et de la réforme de l’administration a indiqué que cette plateforme permettra de faciliter l’accès des citoyens aux divers services numériques. Des représentants de la majorité ont salué cette autre mesure gouvernementale, notant que cela va améliorer la relation des usagers avec celle-ci et de rompre avec l’état d’insatisfaction résultant des accumulations antérieures.
Ils appellent tout de même à :« Veiller à la bonne application des dispositions juridiques relatives à la Charte des services publics, à la simplification des procédures et démarches administratives, à l’accès à l’information et aux autres dispositions permettant aux usagers de garantir leur droit de bénéficier des services publics et d’y accéder d’une manière fluide, loin des pratiques antérieures dominées par le favoritisme, le clientélisme et la corruption », ont-ils souhaité. L’opposition a, quant à elle, appelé à intensifier les efforts de communication entre cette institution et les citoyens, et à renforcer le rôle de médiation afin de rendre justice aux plaignants.
Par Jean Materne Zambo, source : perspectivesmed.com