Il y a sept ans, en effet, dans le cadre d’un plaidoyer auprès du Gouvernement de la République, la FEDIPRESSE avait tiré la sonnette d’alarme sur les difficultés structurelles et conjoncturelles de la presse écrite privée du CAM. Éroun. La FEDIPRESSE faisait observer le marasme économique qui sévit dans la presse écrite, dont les conséquences sont la non-viabilité actuelle de toutes les entreprises de presse écrite privée, des pertes d’emploi dans le secteur, la généralisation de la presse à gages et le risque démocratique d’une liberté. É de presse en péril.
Ces dernières années, Fedipresse constate que la situation ne s’est pas améliorée. ée. Pour elle, la conjoncture économique de la presse écrite s’est considérablement dégradée avec l’augmentation des prix des intrants de fabrication, la baisse continue des tirages et des ventes, la fuite ininterrompue des cerveaux, la paupérisation persistante des entreprises de presse. SSE écrite.
L’avènement du COVID dès 2019 a accentué cette situation, la presse écrite camerounaise étant consubstantiellement dépendante de la circulation du journal P. APIER. Cette crise a révélé l’insuffisante prise en compte, la quasi-inexistence d’une adaptation de la presse écrite aux changements de son environnement direct, observe F. Edipresse.
Ce qui est observable, depuis ce difficile épisode, c’est l’incapacité des journaux à se saisir de la disruption des technologies numériques. Ues.
« Nos journaux, en tout cas la plupart d’entre eux, n’ont pas été préparés à l’entrée dans le nouvel écosystème économique de la pressse écrite. Peut-être certains ont-ils conscience de leurs difficultés, mais ignorent les causes fondamentales qui les déterminent. Les enjeux de transition vers le numérique ne sont pas que prégnants dans la presse écrite privée, ils sont devenus des impératifs catégoriques. L’heure de l’ Aggiornamento a sonné. La FEDIPRESSE est consciente que les patrons de presse écrite n’ont peut-être pas saisi tous les nouveaux paradigmes nés des mutations en cours et à venir dans leur secteur”, indique Fedipresse.
La FEDIPRESSE met en œuvre depuis deux ans une initiative visant le relèvement de la presse écrite privée par la migration numérique.
D’où l’organisation de ce séminaire dont l’objectif général est d’armer les éditeurs pour aller à l’assaut des parts de marché logées dans le cyberespace à travers la production des contenus adaptés à l’écosystème numérique.
Ce projet a déjà conduit la FEDIPRESSE à procéder à des remises de dons en équipements numériques aux médias, y compris la CONNECtivité.
Il faut donc aider les éditeurs de presse à mettre sur pied de nouvelles stratégies d’action et partager les expériences vécues et des observations sur le terrain en vue d’enrichir leur démarche.
Plusieurs professionnels sont invités à prendre la parole au cours de ce séminaire. Parmi eux, le professeur Félix Zogo, secrétaire général du ministère de la Communication, MINCOM et enseignant au département des Sciences du langage à l’université de Yaoundé I. Sa leçon inaugurale aura pour thème : « La presse écrite a est-elle un avenir ? »
Le Pr Nta à Bitang, enseignant/chercheur et directeur adjoint de l’École supérieure des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication, va dresser un état des lieux de la presse écrite camerounaise en présentant leurs contraintes et défis.
Beaugas Orain Djoyum, directeur de publication de Digital Business Africa et directeur général du Cabinet ICT Media Strategies, quant à lui, va examiner comment la migration numérique influence la création et la distribution des contenus médiatiques.
Il mettra en lumière la diversification des contenus avec les nouvelles tendances telles que la vidéo en ligne, les podcasts, les médias sociaux et les nouvelles contraintes de collecte et de traitement de l’information.
Il abordera également la question de l’adaptation des médias aux préférences et habitudes de consommation numériques, en mettant en lumière les nouveaux protocoles de publication des nouvelles.
Melvin AKAM, journaliste, porteur du projet Yello Kiosk, directeur des Relations institutionnelles à MTN Cameroon, sera également de la partie. Il va évaluer les implications de la migration numérique sur l’organisation et la structuration des entreprises de presse. Te.
Enfin, la note conclusive sera prononcée par le Pr. Laurent Charles BOYOMO ASSALA, sénateur et ancien directeur de l’École supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication.
Au terme de ce séminaire, il est attendu que les éditeurs de presse mettent sur pied des stratégies et des instruments susceptibles d’accélérer la digitalisation complète de la presse écrite au Cameroun et ainsi profiter des atouts qu’offre le numérique. E.
Par Digital Business Africa