[DIGITAL Business Africa] – A travers son entreprise Nanosatellite Missions Design, Ifriky Tadadjeu s’impose comme un visionnaire de l’industrie spatiale et conçoit des missions et des systèmes spatiaux innovants.
L’industrie spatiale en Afrique en général et au Cameroun en particulier demeure un domaine élitiste. Ceux qui s’y intéressent et font carrière sont généralement perçus comme des génies. C’est le cas du camerounais Ifriky Tadadjeu. L’informaticien et entrepreneur camerounais est le fondateur et PDG de Nanosatellite Missions Design (NMD). Une entreprise qui conçoit des missions et des systèmes spatiaux axés sur des projets de nanosatellites.
Sa société fondée en 2021, est une entreprise de technologie spatiale qui, en plus d’innover dans la conception des missions spatiales permettant de détecter des objets et des situations comme les catastrophes naturelles. On apprend également que cette société contribue à faire progresser l’autonomie des satellites embarqués.
NMD est dirigée par une équipe d’experts cumulant plus de 20 ans d’expériences dans plusieurs domaines, dont la gestion de projets, les drones à intelligence artificielle, les voitures autonomes, la robotique, la détection d’objets sur le web, pour ne citer que ceux-ci.
La société de technologie spatiale de l’informaticien Ifrity Tadajeu fournit également des services dans les domaines de l’agriculture, de la gestion environnementale, de l’administration civile, de la défense, de la finance, de l’éducation et de la recherche.
Le génie spatial camerounais possède dans sa gibecière plusieurs projets. Dont, l’entreprise Ifriky Ltd, qui porte son prénom. Cette société qu’il a créée en 2014 a pour but d’accueillir ses projets entrepreneuriaux. L’on apprend également que cette société plus ancienne que NMD a développé TellMee, une plateforme d’avis clients et MyLogz, qui fournit des cartes d’identité et des journaux de bord numériques.
Background
Avant de se lancer dans l’entrepreneuriat, Ifriky Tadadjeu a travaillé comme point de contact national pour le Programme des Nations Unies sur les applications spatiales, soutenant le Conseil consultatif pour la génération spatiale de 2013 à 2015.
En 2016, il a rejoint l’Université de technologie de la péninsule du Cap en tant que chercheur postdoctoral. Et en 2018, il devient analyste des missions spatiales du Centre spatial universitaire de Montpellier. Il y a travaillé pendant deux ans (2018-2020).
Avec deux masters et un doctorat en ingénierie de système satellitaire, plus de huit ans d’implications dans les nanosatellites, ce fils d’enseignant a trimé pour réaliser son rêve. “Quand je suis allé en Afrique du Sud, ma famille n’a pu couvrir qu’une partie de la pension. Il fallait que je trouve les moyens de me financer. Je me suis mis à chercher du boulot ici et là. J’ai été commercial dans une salle de fitness. Je me suis aussi mis à chercher des financements pour le futur. Je me suis rendu à University of Cape Town. Je tombe par hasard sur le Chef de département d’Electrical Engineering. Je lui explique le sens de ma préoccupation. Il désigne un couloir et me demande d’aller toquer les portes des enseignants. Il me dit tout de suite vas-y ! Il faut frapper à toutes les portes. Pas de gêne ! Ce sont juste des êtres humains. Rien ne va t’arriver. Effectivement, les portes se sont ouvertes et derrière, des professeurs ayant accès à beaucoup de financement et nombre de bonnes volontés. Malheureusement, les ressources disponibles étaient destinées à financer les locaux et je n’étais pas Sud-africain“, a-t-il confié à la plateforme Le Tech Observateur.
L’informaticien et entrepreneur camerounais Ifriky Tadadjeu aujourd’hui âgé d’une trentaine d’années est titulaire d’une licence en physique de l’Université de Buea en 2007, suivi d’un master en Ingénierie des Systèmes Satellites à l’ESIEE de Paris (Une école d’ingénieurs spécialisée dans les domaines des transitions numériques, énergétiques et environnementales, ndlr) en 2012. L’on apprend aussi qu’il a complété son cursus académique en décrochant un doctorat en génie électrique à l’Université de technologie de la péninsule du Cap.
Par Ghislaine DEUDJUI