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[DIGITAL Business Africa] – C’est peut-être le facteur « X » du développement de l’industrie numérique du Cameroun. Arielle Kitio, coordonnatrice du Techwomen Techwomen Factory, a organisé une journée portes ouvertes à l’Institut de la Formation des formateurs et de Développement des Programmes sis à Yaoundé, jeudi 26 août 2022.
Objectif de la rencontre : « montrer qu’on a la compétence pour aider les jeunes camerounais en reconversion, en situation de chômage, de sous-emploi et à pouvoir acquérir des compétences utiles transversales et universelles qu’ils peuvent mettre à profit dans la société », a-t-elle dit au sortir de l’évènement.
Techwomen Factory assure aux jeunes des connaissances dans le domaine digital pour permettre au Cameroun de se doter d’une industrie numérique . A terme, le projet permettra à 179 jeunes, dont 75% de femmes, d’avoir des compétences de travail dans les domaines de l’Art numérique ( Infographiste 3D, concept artist caractère Designer), de Développement web ( développer front-end, développer web mobile, Web Master) et de Data Science( technicien Data analyste, Data miner, Technicien BY).
Les bénéficiaires du programme Techwomen Factory ont présenté leurs projets dans le cadre d’une compétition. Le Haut Commissaire du Canada, Richard Bale, le ministre des Petites et moyennes Entreprises, de l’Économie sociale et de l’Artisanat, Achille Bassilekin III et le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Issa Tchiroma Backary y étaient conviés.
A peine trois mois de formation et le projet Techwomen Factory fait déjà des présente déjà quelques signaux positifs. Larisse Bella Koya est étudiante à l’Université de Yaoundé I, option Microbiologie. Elle a remporté le prix de l’Art numérique, malgré qu’elle n’eût pas de connaissances en la matière bien avant.
« Je suis tellement contente d’avoir remporté ce prix, puisque ce sont des efforts qui ont été récompensés. Je suis d’autant réjouie de savoir que même si nous n’avons pas fait l’une des disciplines auxquelles nous sommes formées ici, nous pouvons être compétitifs. Le programme m’est utile, car je peux désormais monter des vidéos surtout qu’étant petite, j’ai voulu avoir une carrière dans les domaines du théâtre et de la réalisation des films. », a-t-elle dit.
Si Larisse Bella Koya et ses camarades sont convaincues d’aller plus loin, c’est qu’elles bénéficient relativement d’un encadrement de qualité. Étudiante en Informatique , Master II, Université de Yaoundé I, Audrey Ndogmo est formatrice de Data Sciences. Elle a affirmé:
« Dans le cas de Data Science, il y a des outils qui leur permettent d’extraire des connaissances à partir de l’information. C’est à dite qu’il pourront faire des visuels pour permettre aux décideurs de résoudre leur problèmes. Par exemple, un décideur qui souhaite construire une agence dans un quartier. L’apprenant pourra donc le renseigner sur la localité où se trouvent plus de consommateurs de ses produits ».
Le programme est financé à hauteur de 128 453 861 FCFA par « Affaires mondiales » Canada. Il a été mis en œuvre par Caysti avec l’appui technique de Cuso international, une organisation camerounaise de conception de programmes éducatifs et plateforme d’apprentissage de nouvelles Technologies pour les enfants d’Afrique. Techwomen Factory a été lancé en avril 2022. En trois mois, 12 jeunes ont déjà trouvé des emplois décents.
Par Jean Materne Zambo
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